Le parc Rosemont, un espace vert novateur

Publié le 12 décembre 2024

Modules de jeux en bois pour les enfants - Parc Rosemont

©Vincent Brillant

Les lieux publics jouent un rôle capital dans la vie citoyenne et dans nos écosystèmes urbains. Cela ne pourrait être plus vrai pour le parc Rosemont, que nous avons achevé en 2023.

Le parc Rosemont a obtenu de nombreux prix prestigieux au cours de la dernière année. Ceux-ci témoignent de la pertinence de ce projet auprès des communautés et de son caractère innovant en matière de durabilité. Ils soulignent l’audace et l’ingéniosité dont nous avons fait preuve pour répondre aux défis de l’élaboration d’un parc d’une telle ampleur (13 000 m2!) pour une population dense aux besoins variés.


Distinctions obtenues

Une vision en trois temps

Trois zones ont été établies pour instaurer des ambiances différentes et complémentaires dans le parc : la Place, la Clairière, le Boisé urbain. Ensemble, elles répondent à une variété d’enjeux tout en ramenant à échelle humaine les dimensions d’un vaste espace.

Un caractère organique unit leur design respectif, que ce soit à travers le recours à la courbe, à des espèces végétales résilientes ou à des matières écoresponsables.
Plan couleurs du parc Rosemont

©Axle Von Garde Cabahug

Formes organiques du parc Rosemont

©Vincent Brillant

Tables à pique-nique en bordure du parc

©Vincent Brillant

La Place. Accessible à partir de deux entrées, la Place comprend un chalet qui offre une halte toilettes et un point de service de l’Écho-Quartier de Rosemont-La-Petite-Patrie. Son parvis polyvalent devient un lieu de rencontre pour les activités communautaires. Des supports à vélo encouragent les gens à s’y rendre en transport actif. Enfin, des sentiers permettent de se déplacer instinctivement vers les autres sections du parc.

La Clairière. Les usagers rejoignent ensuite la Clairière, une aire multifonctionnelle qui incite aux loisirs et à la détente. D’un côté, des modules en bois et des jets d’eau font le bonheur des enfants. La configuration des jeux fait appel à leur créativité et, par extension, stimule leur confiance en eux. D’autre part, un grand parterre de trèfles se prête aux activités en tous genres (frisbee, pique-nique, lancés de ballons, etc.). Cette partie est ponctuée de mobilier urbain. Entre les deux, une rivière sèche est agrémentée de brumisateurs pour rafraîchir les usagers. Cet outil de gestion de l’eau revêt des qualités aussi fonctionnelles qu’esthétiques avec ses pierres, ses galets et sa végétation, un territoire de plus à arpenter par les jeunes curieux et curieuses.

Le Boisé urbain. Une importante superficie a été réservée au soutien et au développement de la biodiversité du quartier. Le Boisé urbain renaturalise le secteur avec plus de 550 arbres (les plus anciens ont été préservés dans l’aménagement), dont des arbres fruitiers. Sans compter les espèces mellifères plantées un peu partout. Inspirée de la méthode Miyawaki, cette microforêt transcende le paysage urbain conventionnel et offre un contact privilégié aux résidents et résidentes avec la nature.

©Vincent Brillant

Un parc éponge inspirant

Dans la mouvance des changements climatiques, les municipalités sont appelées à faire preuve de leadership pour soutenir le bien des collectivités. Les espaces publics qui sont réfléchis avec une vision long terme offrent une piste de solution. C’est dans cette optique que ce projet a été conçu comme un parc éponge. De nombreux outils de gestion des eaux ont été employés : rivière sèche, bassin de rétention, diversification de la flore, matériaux de pavage perméables sur tout le site…

Toutes ces tactiques permettent à l’eau de réintégrer son cycle naturel et renforcent la résilience climatique du quartier. Ce type de conception ouvre la voie à d’autres aménagements capables de devenir de véritables vecteurs d’adaptation et de durabilité. 
 

Les enfants jouent dans la rivière sèche

©Vincent Brillant

Microforêt au coeur du parc Rosemont

©Zoé Maltais

Jeux d'eau au parc Rosemont

©Vincent Brillant

« Davantage d’arbres et de diversité, voire des microforêts, et aussi plus de trèfles et de jardins de pluie. Les changements climatiques amènent à repenser l’aménagement des parcs urbains, où le gazon règne depuis longtemps. » 

Lire l’article paru dans La Presse


Le parc Rosemont se positionne ainsi comme un exemple en son genre. Il abrite un écosystème vivant qui s’anime avec la communauté, se transforme au fil des saisons et évolue en symbiose avec la nature. Cette oasis citadine se révèle essentielle, améliorant la qualité de l’air, soutenant la faune urbaine et contribuant à la santé émotionnelle et physique des résidents et résidentes. Fonctionnalité, esthétisme, innovation, écologie et inclusion sociale s’y rencontrent, à la croisée des besoins d’aujourd’hui et de demain.

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